Reprise rythmée avec la Sense Bike

Arche d'arrivée - Sense Bike 2017
Arche d'arrivée - Sense Bike 2017
Partagez cet article :  
     , ou abonnez-vous sur les réseaux sociaux :  

Après avoir coupé quelques jours en juillet pour récupérer de ma première partie de saison, j’ai disputé dimanche dernier (13 août 2017) la Sense Bike à Alterswil. C’est une course qui propose un plateau plutôt relevé puisqu’elle compte comme 7ème manche de la Coupe Fribourgeoise de VTT et aussi pour la Garmin Bike Cup (Coupe Romande de VTT). Au menu une boucle de départ de 5km puis 4 boucles de 8,5km pour un total de 39km et 900m de D+.

Au niveau du parcours, c’est surement celui qui offre le plus de single de la saison parmi toutes les manches de la Coupe Fribourgeoise de VTT ! Cette année le terrain était encore boueux par endroit en sous-bois à cause des averses tombées les jours précédents mais ça restait très praticable. Quand on regarde le profil et les altitudes mini/maxi le parcours donne l’impression d’être relativement plat mais il est très casse pattes. Les montées sont courtes et raides, les descentes très courtes aussi, bref on est constamment en prise et il n’y a pas le temps de se relâcher.

J’ai du plaisir à courir sur ce circuit, mais il ne correspond pas vraiment à mes qualités : les efforts nécessaires pour y rouler vite sont trop en dent de scie pour moi 🙂 L’objectif était comme d’habitude de faire un Top 5 à la Coupe Fribourgeoise de VTT en catégorie Master.

 

14h00 : TOP DEPART !

La Start Loop de 5km démarre sur route avec une courte montée avant de bifurquer à 90° à droite pour encore un bout de chemin large qui finit par se rétrécir pour rejoindre un single en sous-bois. Ça part à fond, au sprint, et je suis à la peine pour tenir les roues de devant. Définitivement pas un exercice dans lequel j’excelle lorsque ça part de cette façon. Arrivé dans le début du single ça bouchonne un peu et je suis sur un faux rythme : maintenant qu’il faut soutenir un effort moins intense mais plus constant je suis ralenti par des concurrents partis plus vites que moi, mais qui semblent devoir déjà lever le pied. Je patiente dans les single où il est impossible de doubler et profite des portions plus larges pour remonter quelques places. La Start Loop est courte, je passe déjà la ligne de chronométrage après 12 minutes.

Maintenant c’est parti pour 4 tours de 8,5km. Le peloton s’est étiré, je peux rouler à mon rythme la plupart du temps et j’essaie de continuer de remonter des places au fur et à mesure. Chose que je parviens à faire à chacun des tours. Dans les faits c’est positif, mais ça confirme aussi que je ne suis vraiment pas assez « fort » au départ pour suivre ceux qui roulent à mon niveau ensuite en course.

C’est d’ailleurs un regret sur cette manche, puisque très rapidement j’ai perdu le contact avec les 4 premiers Master de la Coupe Fribourgeoise. Ils font leur premier tour en plus ou moins 23 minutes quand je fais le mien en 25 minutes. Ensuite leurs temps au tour ralentissent légèrement et je me rapproche de leurs chronos, mais le mal est fait. Par contre, au niveau de la constance des temps au tour c’est du tout bon : 25:02, 25:08, 25:25, puis 25:04 dans le dernier. On voit l’entrainement type « Marathon » : je n’arrive pas à « me faire mal » au départ par contre une fois lancé je fais l’horloge ! Encourageant à une semaine du Grand Raid BCVS, mais un peu problématique sur ce genre de course courte et nerveuse. Question de priorités à l’entrainement 😉

Pour en revenir à ma course, je termine finalement mes 4 tours en 1h54:03 soit 10 minutes de mieux que l’an dernier sur un terrain qui offrait un peu moins de rendement (2h04:21). Donc comme depuis le début de la saison, j’ai amélioré mon chrono et c’est au moins positif puisque ça montre que je progresse.

Au niveau du classement je fais 28/107 au scratch et 9/32 en catégorie Master. A nouveau 5ème en catégorie Master de la Coupe Fribourgeoise, finalement toujours à la même place dans le classement : il m’en manque encore un peu pour aller me battre 1 ou 2 positions plus haut, ça donne un objectif pour encore franchir un cap l’an prochain 😀

 

Analyse des données de puissance :

Au niveau des données de puissance : puissance normalisée de 279W et puissance moyenne de 240W (sur la durée de la course, soit 1h54). En phase avec les autres courses depuis le début de la saison, même plutôt quelques watts de mieux.

D’habitude je rentre un peu plus loin dans l’analyse avec les données de puissance et ce qu’on peut en tirer en course ou à l’entrainement. Cette fois je vais changer et rester sur un ton plus léger : au risque de surprendre un peu je vais parler de l’inutilité du capteur de puissance en course XC sur un format court ! J’avoue aussi manquer de temps cette semaine pour développer, alors ça tombe bien 😀

Voici mon relevé de puissance lors de cette course :

Mesure de puissance - Sense Bike 2017

Mesure de puissance – Sense Bike 2017

Ça part dans tous les sens ? Pas évident à lire ? Alors imaginez essayer de le faire en pleine action ! Compliqué. Clairement on est dans un cas où circuit accidenté sans long dénivelé + nombreux single + attention portée au pilotage = impossible d’utiliser le capteur de puissance en course.

Je ne suis pas en train de dire que le capteur est inutile sur un VTT. C’est un bel outil d’entrainement et s’il peut faire progresser un cycliste sur la route aucune raison que ce ne soit pas aussi vrai en VTT. Par contre il faut toujours savoir reconnaître les limites d’un outil, et là s’en est une. Sur un format XCO il me semble plus raisonnable de doser son effort principalement aux sensations, en gardant éventuellement un œil sur le cardio qui va « lisser » l’effort et peut servir d’alarme avant d’aller en zone rouge. Ce sera bien plus payant que d’essayer de lire une valeur de puissance qui varie sans cesse. Vous verrez finalement que si vous avez l’habitude de vous entraîner dans certaines zones de puissance, même au feeling vous saurez très bien les reconnaître.

A la rigueur l’affichage de la puissance moyenne sur un tour peut vous permettre d’estimer votre effort. Reste encore à voir si c’est utile pendant la course ? Ou si c’est juste pour vous rassurer à la fin de chaque tour ?

Bref, cette fois-ci l’analyse en course est rapide : le conseil est juste de lever les yeux du compteur et de se concentrer sur ses sensations et son pilotage. La technologie a ses limites 😉

Le travail intéressant sera plutôt à faire après la course, comme d’habitude en analysant les puissances développées et les temps de soutient pour les travailler à l’entrainement. Et c’est là que le capteur de puissance trouve malgré tout son utilité sur un XC court, comme outil d’acquisition.

Ouf… rassuré sur votre investissement ?!

 

Conclusion :

Prochaine course ce week-end : le Grand Raid BCVS ce samedi 19 août avec 125km et 5500m de D+ ! Une course objectif pour moi donc j’espère que la forme sera là. Les voyants sont au vert vu cette course et mes derniers entraînements alors je suis plutôt confiant. En tout cas j’ai fait ce qu’il fallait lors de la préparation 😉

Vous avez aimé cet article ? Partagez-le avec vos amis :

Loïc

Je pratique le VTT Cross Country avec une préférence pour le format Marathon - XCM. Sur VTT XC Blog j’aborde notamment les sujets suivants : récits de courses, réflexions sur l’entrainement en cyclisme, pistes pour améliorer sa pratique, nutrition, tests de matériel et tutoriels.

Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *