Faire le bilan de sa saison pour préparer la suivante et progresser

Faire le bilan de sa saison pour préparer la suivante et progresser
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Pour beaucoup de Vététistes la saison touche à sa fin, ou du moins les gros objectifs sont passés. C’est un bon moment pour dresser le bilan afin de savoir ce qui a bien marché et ce qui doit être amélioré pour pouvoir encore progresser la saison prochaine.

 

Faire le bilan de sa saison :

La première des choses à faire est de dresser un bilan de la saison qui vient de s’écouler pour établir un constat de départ. Quels sont vos points forts ? Vos points faibles ?

Pour être le plus constructif possible il faut se baser sur des faits, des éléments objectifs, plutôt que des impressions qui par définition peuvent être biaisées. Quelques pistes que j’utilise :

  • Les courses disputées : c’est pour moi le premier moyen d’analyser mes performances face aux autres. Si vous êtes objectif avec vous-même, vos points forts et points faibles ressortent normalement de façon évidente. Il suffit de voir dans quel contexte vous gagnez et perdez des places presque systématiquement. Dès qu’un single technique arrive vous lâchez du temps sur votre groupe ? Lors d’une longue montée vous parvenez à vous accrocher pendant les 15 premières minutes avant de devoir diminuer votre effort ? Notez toutes les situations qui se répètent, qu’il s’agisse de points forts ou de points faibles.
  • Strava : en dehors de la chasse aux KOM, Strava peut aussi être un bon outil pour analyser ses performances. Allez sur les sorties correspondant à vos courses et analysez vos classements sur les différents segments. Vous êtes régulièrement dans le premier quart quand ça monte mais vous êtes plutôt dans le deuxième tiers sur les segments en descente ? C’est déjà un indicateur que vous devriez travailler votre capacité à descendre plus vite. Et ça doit normalement vous permettre de confirmer ce que vous avez vécu lors de vos courses : attaché au bon groupe dans la montée pour se retrouver ensuite lâché dans la descente par exemple.
  • Les données du capteur de puissance : ça demande un peu plus d’analyse et l’approche est peut-être plus théorique, mais si vous roulez avec un capteur de puissance c’est une bonne idée de définir votre profil de résistance à la fatigue (outil de H. Allen et A. Coggan). Grâce à ce profil vous saurez pour chacune de vos zones « puissance neuromusculaire », « capacité anaérobie », « VO2Max » et « seuil lactique » si vous êtes supérieur à la moyenne, dans la moyenne, ou en dessous. Ensuite, à vous de décider si une faiblesse dans l’une de ces zones devra être travaillée en priorité pour la saison à venir. Par exemple, pour des courses au format XC Marathon, on peut très bien admettre que fatiguer beaucoup plus rapidement que la moyenne des cyclistes dans la zone de puissance neuromusculaire (sprint) ne soit pas étonnant. Pour autant ce n’est pas forcement préjudiciable. A contrario, si vous êtes juste dans la moyenne pour la résistance à la fatigue au seuil lactique, là il y a un potentiel d’amélioration qui sera utile en course.

En dehors de votre performance pure sur le vélo, vous pouvez également inclure dans votre bilan la nutrition, le repos, l’aspect mental, ou tout autre élément qui joue un rôle sur le résultat final. Si vous avez régulièrement des maux de ventre en course après 3 ou 4 heures d’effort par exemple, il y a sans doute des habitudes à changer au niveau de votre alimentation et/ou ravitaillement. Ou si vous avez l’impression de toujours arriver avec les jambes lourdes le jour de la course, le contenu de vos sorties la semaine qui précède est sans doute à revoir.

 

Définir les axes de progression pour la saison prochaine :

A partir de ces informations, vous devriez maintenant pouvoir lister vos principaux axes de travail pour préparer la saison à venir. L’idée est d’identifier 3 à 5 points que vous voudriez améliorer. De la même façon, il n’est pas inutile non plus de noter les points forts qu’il vous faut conserver. Cela évite notamment de régresser dans un domaine qui était une force avant parce qu’on l’a trop laissé de côté à l’entrainement pour se concentrer sur ses faiblesses : gardez bien en tête que maintenir une qualité est toujours plus facile que de devoir la redévelopper.

Pour illustrer mes propos, voici par exemple à l’issue de la saison 2015 les points que je souhaitais travailler en 2016 :

A améliorer :

  • Travailler les passages en single
  • Travailler les descentes techniques
  • Travailler les intensités sur le plat
A conserver :

  • Bon rythme dans le D+
  • Bonne assimilation de la boisson et des barres préparées (pas de maux de ventre)
  • Réduction des crampes à l’effort avec la Sporténine (quelques alertes mais jamais arrêté comme lors de la Bergibike 2014)

Charge à vous ensuite de construire vos entraînements pour progresser dans ces domaines. Régulièrement pendant la saison reportez-vous à la liste que vous aurez dressé au début, évaluez-vous objectivement, et ajustez votre entrainement en conséquence. A la fin de la saison vous devriez constater que votre travail a payé et vous n’aurez plus qu’à répéter le processus pour la suivante.

En complément de ces conseils, vous pouvez consulter le billet « Bilan de ma progression sur la saison 2016 » pour avoir un exemple concret.

Et vous, avez-vous l’habitude de faire un bilan de votre saison ? D’autres pistes à explorer pour progresser ? N’hésitez pas à en parler dans les commentaires.

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Loïc

Je pratique le VTT Cross Country avec une préférence pour le format Marathon - XCM. Sur VTT XC Blog j’aborde notamment les sujets suivants : récits de courses, réflexions sur l’entrainement en cyclisme, pistes pour améliorer sa pratique, nutrition, tests de matériel et tutoriels.

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