Saison 2018, c’est parti ! Retour sur le CLM de l’Arbogne

Rampe de départ - CLM de l'Arbogne
Rampe de départ - CLM de l'Arbogne
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Aux couleurs de la TransMaurienne pour 2018 ! - CLM de l'Arbogne

Aux couleurs de la TransMaurienne pour 2018 ! – CLM de l’Arbogne

Comme l’année dernière ma saison commence avec le CLM de l’Arbogne qui compte comme manche d’ouverture de la Coupe Fribourgeoise de VTT. La course a eu lieu dimanche 6 mai, avec au programme 10km pour 190m de D+, et des départs toutes les 45 secondes. Pas besoin de réfléchir, il faut lancer la saison à fond 😉

Avant cette première course j’ai pu faire une bonne préparation, avec notamment un stage aux Canaries d’une semaine en février pour changer de la grisaille hivernale, et des mois de mars / avril avec une charge d’entrainement supérieure à celle de l’an dernier. Les dernières valeurs de puissance sur le vélo étaient encourageantes et en tout cas déjà au niveau de celles de la fin de saison dernière. En ayant en plus prévu un peu de récupération les jours précédents la course, après deux semaines bien chargées, tous les voyants étaient au vert pour ce premier départ !

Seule différence par rapport à la saison dernière, je n’ai pas de réel objectif sur ces courses de la Coupe Fribourgeoise puisqu’elles me serviront avant tout de préparation pour les gros objectifs en XC Marathon sur juin / juillet / août. Je ne chercherai donc pas forcement à arriver dans le meilleur état de fraicheur possible sur toutes les manches, puisque ça signifierait de sacrifier des heures d’entrainement pour mes réels objectifs.

Arrivé sur place il fait grand soleil comme les jours précédents, avec une température clémente pour la saison : terrain sec, pas de vent, ça va rouler vite ! Le premier départ est à 9h30, et le mien à 10h43. Pose du dossard, retrouvailles de début de saison, et échauffement, le temps passe vite et c’est à mon tour d’y aller.

 

10h43 : TOP DEPART !

En position sur la rampe de départ, décompte final des 10s, et c’est parti ! A fond au début, un peu plus au milieu, et à bout de souffle à la fin, ça résume bien 😉

Le tracé n’est pas technique et comme prévu le sol dur et sec est très roulant. Un peu plat pour mon gabarit mais j’espère que mes séances de VO2Max / Anaérobie des semaines précédentes porteront leur fruit par rapport à 2017 où j’en avais fait beaucoup moins à cette date. Mon tour se déroule sans problème majeur si ce n’est une ou deux hésitations dans des passages un peu différents de l’an dernier et de ce que j’avais vu la semaine précédente en reconnaissant le circuit. Je remonte 2 concurrents partis devant moi sans me faire reprendre par ceux partis derrière, c’est toujours mieux pour le moral dans ce sens-là 🙂

Au final je passe la ligne en 24’11’’87 ce qui me classe 9/33 en catégorie Master 1 et 22/142 au scratch homme. Au classement de la Coupe Fribourgeoise je suis 7ème en catégorie Master.

Ça me permet de rebondir sur la suite…

 

Juger sa progression à son classement, fausse bonne idée ?

Comme l’an dernier je vais continuer de partager ma façon de travailler avec mon capteur de puissance. Pour cette première course je propose d’analyser ma performance et mon résultat final, puis de voir pourquoi se fier au classement pour juger de sa progression présente un biais.

Si je compare mes données de l’années dernières (dispo dans cet article) à celles de cette année, voici ce que ça donne :

Arbogne 2017Arbogne 2018
Chrono 1er Master24:08:8123:03:80– 01:05:01
Mon Chrono25:22:1224:11:87– 01:10:25
Ecart 1er Master01:13:31 / +5,06%01:08:07 / +4,91%– 00:05:24 / -0,15%
Puissance normalisée303w323w+ 20w
Puissance moyenne281w295w+14w
Classement Master 17/439/33– 2 positions
Classement Coupe Frib. Master4ème7ème– 3 positions

 

Plus vite que l’an dernier, plus proche de la gagne en terme de temps, et moins bien classé ! Est-ce que je suis moins bon que l’an passé ?

A priori si on regarde uniquement le classement final, la réponse pourrait être oui. Mais avant de vous dire que votre entrainement ne paie pas, et avant de perdre confiance dès le début de la saison en remettant tout en cause, il faut prendre le temps d’aller un peu plus loin.

Je vais plus vite, jusque-là normal puisque le terrain était un peu plus rapide que l’an dernier. Ce n’est pas vraiment un point de comparaison fiable donc je ne vous conseille pas de trop juger vos performances d’une année à l’autre sur la base de ce critère.

Par contre, je me rapproche du 1er de la catégorie Master 1 : je finis à 1:08:07 cette année contre 1:13:31 l’an dernier. Et ça reste valable si j’exprime l’écart en pourcentage pour prendre en compte le fait que la course était plus rapide cette année (course plus rapide = moins de temps pour creuser les écarts, c’est mathématique). Le vainqueur est le même coureur qu’en 2017, il n’a à priori pas régressé, c’est une première piste de satisfaction.

Et maintenant si je compare mes données de puissance, là je n’ai plus de doute à avoir : 323w de NP cette année contre 303w en 2017 soit +20w (+6,6%), et 295w de puissance moyenne contre 281w toujours en 2017 soit +14w (+4,98%). Encore une fois c’est un des atouts du capteur de puissance : donner un résultat objectif !

Une autre mesure intéressante est la répartition du temps passé dans les différentes zones de puissance :

Répartition zones de puissance 2017 - CLM de l'Arbogne

Répartition zones de puissance 2017 – CLM de l’Arbogne

Répartition zones de puissance 2018 - CLM de l'Arbogne

Répartition zones de puissance 2018 – CLM de l’Arbogne

On voit grâce à ces graphiques que j’ai cumulé 67,3% du temps de course au-dessus de ma zone FTP contre 56,1% en 2017. Une belle progression pour moi qui avais peu travaillé ces zones d’intensité les saisons précédentes en comparaison de ce début de saison 2018. A priori les séances de travail au-dessus de 95% de ma VO2Max et d’intervalles courts en anaérobie ont payé sur cet exercice !

Au final, je délivre plus de puissance, donc j’ai progressé physiquement, donc mon entrainement va dans le bon sens : je peux garder confiance en ma méthode et continuer sur cette ligne. Si je prends uniquement en compte le classement, j’oublie que la densité du plateau peut franchement varier d’une course à une autre, et d’une année sur l’autre. C’était le cas sur cette manche d’ouverture avec un plateau relevé, et c’est tant mieux pour booster la compétition.

 

La conclusion…

Avant de tout remettre en cause il faut savoir juger à sa juste valeur sa performance, et employer les bons outils pour le faire. Classement final, fréquence cardiaque : difficile d’en tirer des conclusions. Ecart avec la gagne, mesure de puissance : là on peut commencer à se faire un avis 😉

Attention, l’inverse est aussi vrai : si ces mêmes indicateurs ne vont pas dans le bon sens, il faut savoir se remettre en question et adapter son entrainement. C’est souvent plus difficile dans ce cas quand il faut se l’avouer et trouver des solutions.

Place à la prochaine course maintenant, ce samedi 19 mai avec la Glânoise à Ursy. Ce sera la deuxième manche de la Coupe Fribourgeoise, un peu plus longue cette fois-ci avec 39km et 950m de D+.

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Loïc

Je pratique le VTT Cross Country avec une préférence pour le format Marathon - XCM. Sur VTT XC Blog j’aborde notamment les sujets suivants : récits de courses, réflexions sur l’entrainement en cyclisme, pistes pour améliorer sa pratique, nutrition, tests de matériel et tutoriels.

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2 réponses

  1. Marc dit :

    Très bonne article comme d’habitude Loïc. Toujours un plaisir de te lire :)!! Je me réjouissais de ce début de saison et de tes articles sur les courses de notre beau pays 🙂 !! Tes analyses montrent bien que tu as progressé et comme tu le dis ce n’est pas le classement le plus important mais la progression que tu as fait par rapport à l’année passée. Et si on regarde l’amélioration du temps par rapport à une course relativement courte on peut se dire que ce sera de bon présage pour les courses plus grandes 🙂 ! A + et bonne suite de saison

    • Loïc dit :

      Salut Marc, et merci du compliment !
      Comme tu dis, maintenant il faut garder la même dynamique pour les courses plus longues 🙂
      A bientôt et bonne saison à toi aussi !

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